Quand j'apperçoy ton beau chef jaunissant (Claude Goudimel): Difference between revisions
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Quand j’apperçoy ton beau chef jaunissant | |||
Qui l’or filé des charités efface | |||
Et ton bel œil qui les astres surpasse | |||
Et ton beau teint chastement rougissant, | |||
À front baissé je pleure gémissant. | |||
De quoy je suis, pardon, digne de grâce, | |||
Sous l’humble voix de ma ryme si basse, | |||
De tes beautés les honneurs trahissant ? | |||
Je connoy bien que je devroy me taire | |||
Ou mieux parler mais l’amoureux ulcère | |||
Qui m’ard le cœur, me force de chanter | |||
De quoy je suis, pardon, digne de grâce, | Donque, mon Tout, si dignement je n’use | ||
Sous l’humble voix de ma ryme si basse, | L’encre et la voix à tes grâces vanter. | ||
De tes beautés les honneurs trahissant ? | Non, l’ouvrier, non, mais son destin accuse. | ||
Je connoy bien que je devroy me taire | </poem> | ||
Ou mieux parler mais l’amoureux ulcère | |||
Qui m’ard le cœur, me force de chanter | |||
Donque, mon Tout, si dignement je n’use | |||
L’encre et la voix à tes grâces vanter. | |||
Non, l’ouvrier, non, mais son destin accuse. | |||
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Revision as of 06:47, 18 October 2008
Music files
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CPDL #11087: Finale-2002
- Editor: Benoît Huwart (added 2006-02-27). Score information: A4, 4 pages, 48 kbytes Copyright: Public Domain
- Edition notes:
General Information
Title: Quand j apperçoy ton beau chef jaunissant
Composer: Claude Goudimel
Number of voices: 4vv Voicing: SATB
Genre: Secular, Chansons
Language: French
Instruments:
Published: 1552
Description:
External websites: http://users.skynet.be/benZene/
Original text and translations
French text
Quand j’apperçoy ton beau chef jaunissant
Qui l’or filé des charités efface
Et ton bel œil qui les astres surpasse
Et ton beau teint chastement rougissant,
À front baissé je pleure gémissant.
De quoy je suis, pardon, digne de grâce,
Sous l’humble voix de ma ryme si basse,
De tes beautés les honneurs trahissant ?
Je connoy bien que je devroy me taire
Ou mieux parler mais l’amoureux ulcère
Qui m’ard le cœur, me force de chanter
Donque, mon Tout, si dignement je n’use
L’encre et la voix à tes grâces vanter.
Non, l’ouvrier, non, mais son destin accuse.
Pierre Ronsard.